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En arpentant

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Champs et prairies

Retrouvez toutes les semaines pendant la campagne les préconisations des conseillers références grandes cultures de la Chambre d'agriculture de l'Oise.

Avec le soutien financier du ministère en charge de l'Agriculture (CasDar).


06 avril 2021

Le précédent record de chaleur pour un mois de mars de 23,5° relevé le 25 mars 1955  a été pulvérisé la semaine dernière avec 24,8°C enregistré mercredi 31 mars à Beauvais. Moins d’une semaine plus tard, le précédent record de froid pour un mois d’avril de -5,4°C enregistré le 20 avril 2017 a été lui aussi pulvérisé avec -6,9°C enregistré ce mardi 6 avril matin à Beauvais, et les prévisions ne sont pas plus optimistes pour mercredi matin.

Dans ces conditions, toutes les interventions sont suspendues, les questions de maladies, insectes et verse passent d’ailleurs au second plan face à l’inquiétude sur les conséquences du gel pour les cultures en place, d’autant plus que le froid est sec et plutôt venteux.

 


COLZA

Méligèthes à suivre au dégel
Avec le gel on peut craindre des dégâts sur les colzas qui seront à évaluer quand les températures redeviendront un peu poussantes. Les beaux colzas bien avancés ont sérieusement courbé la tête, et il aura des dégâts sur fleurs à minima, mais ils ont encore des capacités de compensation avec les ramifications secondaires. Pour les petits colzas, bien que moins avancés c’est encore un coup de massue, et les méligèthes qui semblent avoir résisté au gel, y reviendront dès que les températures seront plus clémentes. Il faudra donc vérifier que le ravageur ne pénalise pas les phénomènes de compensation qui seront déjà compliqués sur les colzas les moins vigoureux.
Maigre consolation : pas de risque schlérotinia actuellement.

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BLÉ

Solder les 2eme apports fractionnés
Dans les parcelles où le deuxième apport est fractionné, terminer de solder en réservant en général 40 unités pour un apport de dernière feuille, éventuellement modulé en situations à potentiel de minéralisation élevé et valorisable ainsi.

Risque de gel d’épis
Le risque est réel, mais à l’œil nu il faut attendre la reprise de végétation pour observer si l’épi a bruni. Avec une loupe binoculaire cela se voit dès le dégel ou en rentrant quelques pieds quelques heures au bureau. Des capacités de compensation existent dans une certaine mesure, car les épis gelés sont remplacés par d’autres issus de talles qui iront au bout au lieu de régresser. Sur les orges d’hiver qui inquiètent plus car plus sensibles et plus avancées, on estime que jusqu’à une longueur d’épis réduite de 30% par le gel, le rendement peut compenser par une meilleure fertilité de la base de l’épi restante et par un gain de PMG. Il est donc trop tôt pour s’inquiéter même si avoir subi 2 jours consécutifs de gel aussi intense pour un mois d’avril est une situation inédite qui préoccupe.

Pas de sujets maladies/verse cette semaine
Dans les conditions actuelles, les fongicides et régulateurs ne sont pas d’actualité.

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BETTERAVES

Double peine
Les betteraves au stade crosse à cotylédons sont les plus exposées aux dégâts de gel. C’est d’autant plus décevant que ces premiers semis ont souvent été réalisés en bonnes conditions, même si c’est toujours un pari. Il est important de pouvoir faire un diagnostic rapidement pour envisager les réappro en semence. L’observation des cotylédons gelés n’est pas ce qui doit inquiéter le plus. Il faut sortir délicatement les plantules et observer si la tigelle sous le collet est translucide. Le seuil de re-semis est généralement en dessous de 40.000 pieds par hectare, mais le problème cette année est de savoir s’il sera possible de re-semer des betteraves protégées contre les pucerons sur la semence. Tout dépend si l’on fait une lecture rigoriste ou pragmatique des textes. Sans possibilité de re-semer des betteraves protégées, il sera préférable de laisser les parcelles en place à des seuils un peu plus bas même si les semis tardifs sont en théorie un petit peu moins exposés au risque jaunisse.  

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Contact

Rédacteur Chambre d'agriculture de l'Oise
François Dumoulin

Conseiller référence méthodes
tél. 03 44 21 11 75